D’hier à aujourd’hui: Bibliothèque et Hôtel de ville de Saint-Léonard

D’hier à aujourd’hui: Bibliothèque et Hôtel de ville de Saint-Léonard

21.07.25
Réalisé conjointement au début des années 1980, l’agrandissement de la bibliothèque et de l’hôtel de ville de Saint-Léonard se caractérise par des inspirations brutalistes, réponse au désir du maire de faire briller son arrondissement par un projet fort. Muni d’une galerie et de plusieurs salles d’exposition, l’édifice veut attirer les foules autour de l’art et de la culture. 
Fruit de son passage au sein de la firme Cinq-Mars, Roger Desmarais entretient de très bonnes relations avec l’arrondissement de Saint-Léonard. Invité régulier des cocktails municipaux dans les années 1980, il fait la connaissance du maire de l’époque, Antonio Di Ciocco. Les deux hommes sympathisent très vite et le politique confie à l’architecte les grands projets qu’il imagine pour sa commune. L’un des principaux porte sur l’agrandissement de l’hôtel de ville et de la bibliothèque, trop peu impressionnants en leur état selon lui.

Antonio Di Ciocco veut un édifice à l’image de ses ambitions, qui deviendrait le symbole de son mandat. C’est sur ce programme que Roger Desmarais planchera dès le lendemain, donnant au projet des airs brutalistes, à l’image de la force de caractère du maire. La répétition d’arcades dessine ainsi une entrée prestigieuse vers le double édifice, où l’on imagine aisément les personnalités locales se presser vers le hall de réception.

L’intégration d’un centre culturel, la Galerie Port-Maurice, et de plusieurs salles d’exposition vise à sensibiliser la population à l’art contemporain par la diffusion d’œuvres actuelles. À noter à ce sujet, l’érection face au complexe d’une sculpture-fontaine de Michel Goulet, Trait d’union, marque l’une des premières intégrations du pourcentage artistique à un projet d’architecture par le gouvernement du Québec.

Crédit photo: Sergio Clavijo

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